"L'affaire". Reportage de Rémi Mauger, Fr3

vendredi 11 mars 2011

LA PESTICIDE dans Le magazine l'EXPRESS

La démocratie n'est pas un acquis mais une lutte de chaque instant. Joelle Guillais
C'est parce que nous résistons _ chacun à notre façon_ que le monde évolue. Il y a dix ans, nous n'étions pas nombreux à parler des pesticides. Aujourd'hui, après avoir crié seulEs dans le désert, l'écho s'amplifie. A votre tour, faites résonner nos efforts en découvrant l'article d'annabel benhaiem paru dans L'EXPRESS.

http://www.lexpress.fr/actualite/environnement/pesticides-le-combat-de-joelle-guillais_968195.html


TOUS LES JOURS, TOUTE L’INFO

Par Annabel Benhaiem, publié le 05/03/2011 à 14:00

Depuis que l'historienne a raconté, dans l'un de ses romans, le suicide d'un éleveur spécialisé dans les porcs nourris aux hormones, elle est devenue la pestiférée de sa région natale.

Joëlle Guillais n'aurait jamais dû tremper sa plume dans la terre de son enfance. Au fil de ses pages, cet écrivain a dénoncé de 1998 à 2006 l'utilisation d'engrais chimiques et de pesticides dans l'agriculture. Pire, elle a étalé au grand jour les connivences entre l
'industrie phytosanitaire, les syndicats, les banques et les élus locaux. Ses coups de pied répétés dans la fourmilière n'étaient pas sans risque. Ils lui ont valu de sévères représailles: intimidations physiques, insultes, installation illégale d'une cinquantaine de vaches dans le hangar mitoyen de sa propriété.
La romancière Joëlle Guillais.
DR
En dépit de ses cheveux de jais sagement tressés, la romancière, originaire d'Alençon (Orne), n'a rien d'une petite fille modèle. Elle ne plie pas sous les coups. Ne se tait pas quand on le lui demande. En 1988, elle publie La Berthe chez Plon, dans la continuité de son travail sur le monde paysan, entamé quelques années plus tôt avec sa directrice de thèse,
l'historienne Michèle Perrot. Ce récit d'une femme agriculteur à l'aube du XXe siècle, qui se débat contre les préjugés machistes, se vendra à plus de 210 000 exemplaires. Un best-seller.
Pas de porcherie chez nous
La même année, Joëlle Guillais décide de s'installer alors à Saint-Mard-de-Réno dans le Perche, sa province natale, à 150 kilomètres de Paris. Hasard du calendrier, dans le village voisin, un projet d'implantation d'une porcherie industrielle voit le jour. Qui dit industrie porcine, dit
pollution chimique. Les petits exploitants du coin sont vent debout contre le projet. Joëlle Guillais s'associe à eux. L'entente fonctionne et les paysans s'ouvrent à elle. Ils sont fatigués de souiller leur terre à coups d'intrants. Le rendement, toujours le rendement...
De leurs témoignages naît un deuxième roman,
La ferme des orages paru en 1998 (Robert Laffont). Le livre, écoulé à près de 30 000 exemplaires, fait l'effet d'une bombe. Les agriculteurs se reconnaissent dans cette écriture volontairement neutre. Un pavé dans la mare, à une époque où les auteurs du monde rural oscillent entre des représentations angéliques ou bien peu flatteuses.
L'écrivain y démonte aussi les rouages corrodés de ce monde. Les petits exploitants agricoles sont pressés par une oligarchie avide, à dépenser, à s'agrandir, à s'endetter. Une spirale infernale qui pousse le personnage principal du roman à se suicider dans une cuve de fumier...
Ressemblances malheureuses
Problème, certains notables de la région se reconnaissent dans les héros du roman de Joëlle Guillais. Le Perche est un tout petit village. Ainsi, page 69, la description du maire s'inspire-t-elle directement de la réalité: "François Garnier n'était pas seulement propriétaire de sa ferme et de son cheptel, il était aussi maire de Saint-Hommeray, président de la Caisse agricole, membre de la Chambre d'agriculture, membre du syndicat, enfin administrateur de la Fédération porcine et agriculteur par erreur."
Dans la même veine hyperréaliste, l'auteur pourfend les élevages hors sol, issus de l'agriculture intensive. Les animaux qui ne paissent plus dans les prés alentour, sont réduits plus tard à de la chair à pâté.
Vaches punitives
Les effets de la parution de l'ouvrage sont doubles: confortée auprès des paysans comme leur porte-drapeau, Joëlle Guillais devient, auprès des notables, l'infréquentable.
Pire, une cible. Sa maison jouxte un hangar appartenant à Rémi Guillochon, un agriculteur du coin. L'homme a une quarantaine d'année. Il est petit, nerveux, a les manières un peu frustes et les mains calleuses d'un homme de la terre. Il est aussi employé au GAEC de l'Etoile, un groupement agricole d'exploitation en commun très influent dans la région, et riche de 500 hectares de terre. Les associés de ce GAEC ont des amis partout: à la FNSEA, le syndicat paysan majoritaire, à la chambre d'agriculture de l'Orne, au Conseil aux entreprises agricoles et rurales (CER), et mêmes chez les assureurs Groupama.
Sans en informer Joëlle Guillais, Rémi Guillochon place dans son hangar une cinquantaine de vaches allaitantes. Des nouvelles voisines pas très causantes, fort polluantes et dont les déjections sont entassées à la va-vite, laissant s'écouler un jus malodorant dans le cours d'eau environnant. La fiction devient réalité: ce que l'écrivain dénonçait dans son roman se déroule sous ses yeux.
Un avocat à 500 euros de l'heure
La réglementation en vigueur interdit pourtant l'hébergement d'animaux d'élevage à moins de 35 mètres d'une habitation, d'un puits ou d'un cours d'eau.
Sollicitée par Joëlle Guillais en 2003, la
Direction départementale des services vétérinaires (DDSV) se déplace pour constater les infractions. L'accueil est soigné. Plusieurs personnes "non invitées" attendent en effet de pied ferme devant l'étable. Parmi elles, l'employeur de Rémi Guillochon, Gilbert Simoën, deux représentants des assurances Groupama, dont le maire d'une commune voisine, Maurice Aguinet, et l'ancien propriétaire du hangar. Cette méthode d'intimidation n'empêche pas l'inspecteur de la DDSV de relever 9 infractions. Joëlle Guillais porte l'affaire devant le tribunal de grande instance d'Alençon. Mais elle n'obtient pas gain de cause.
La défense de Rémi Guillochon est alors assurée par le puissant cabinet
Francis Lefebvre, qui facture chaque heure de travail à 500 euros en moyenne. Les subventions de la PAC sont-elles si élevées qu'un petit exploitant du Perche puisse s'offrir les services d'un consortium de renommée internationale? Contacté par téléphone, le prestigieux cabinet parisien reconnaît sans peine avoir été mandaté à l'époque par les assurances Groupama. L'écrivain fait appel.



"Notre sol est mort"
Six mois plus tard, en 2004, Rémi Guillochon comparaît devant un tribunal de police, pour répondre des neuf infractions relevées dans son hangar. Nouvelle relaxe. Qui choque l'inspecteur de la DDSV. Aujourd'hui à la retraite, sa parole est libre. Un bol de thé à la main, un petit gâteau sec dans l'autre, Erick Dorison a une furieuse envie de livrer sa vérité. "Le maire de Saint-Mard-de-Reno aurait dû dire à M. Guillochon que son étable ne respectait pas les normes, commence-t-il. Mais il n'a pas bougé. Pourquoi? Le directeur de la
chambre d'agriculture de l'Orne non plus." L'inspecteur marque une pause, mordille sa lèvre inférieure. Puis, il reprend, enhardi: "Ils ont plus à gagner en restant en bons termes avec les gens du crû, qu'en satisfaisant Joëlle Guillais."
Enfin, l'inspecteur se lance dans un véritable réquisitoire contre les techniques agricoles actuelles. Comme la romancière, il accuse la région d'avoir laissé tomber l'élevage traditionnel, dopé les champs à coup d'engrais chimiques et autres produits phytosanitaires. "Le maïs, juste bon à engraisser les bêtes parquées, a remplacé les autres cultures, peste-t-il. Trouver cette plante au nord de la Loire est une erreur biologique, un désastre pour l'agriculture. Mais un bonheur pour Monsanto, Bayer et les autres fabricants de pesticides." Cultivé en été, le maïs laisse les sols nus l'hiver. Dès lors, les excédents d'intrants partent dans les eaux superficielles et causent à terme
l'entrophysation: un mélange d'azote et de phosphore qui participe à l'extinction de la vie dans l'eau, en pompant l'oxygène. "Notre sol est mort. Bien mort.", lâche l'inspecteur.
Menaces
Après son échec devant les tribunaux, la romancière persiste et signe Mauvaises nouvelles littéraires, en 2006, une autobiographie publiée à compte d'auteur. Elle y témoigne des menaces et des insultes dont elle se dit victime depuis le début de l'affaire. "La compagne de M. Guillochon a tenté d'écraser mon mari, se remémore-t-elle. Il a pu éviter la voiture, mais elle a redémarré aussi sec et a foncé vers notre chien." Joëlle Guillais prie pour qu'on la croie. "J'ai moi-même été projetée dans le fossé par un tracteur lors d'une balade à vélo sur les routes du Perche", ajoute-t-elle. Faute de témoins, ses deux plaintes sont classées sans suite. La même année, paraît La Pesticide (Jean-Paul Rocher éditeur), un brûlot contre l'usage de la chimie en agriculture.
En 2007, le vent tourne. Rémi Guillochon est condamné en appel à verser 8000 euros de dommages et intérêts à la romancière. La somme est payée rubis sur l'ongle, le lendemain du délibéré. Mais de transfert d'élevage, toujours point.
Sous couvert d'anonymat, l'un des notables alençonnais minimise le problème: "Allons... il n'y a pas d'affaire Joëlle Guillais. Cette femme est folle. Elle fait juste un peu de foin avant ou après la sortie de ses livres. Comme par hasard."
"On nous a à l'oeil"
A bout, la romancière décide d'entamer en 2009 une grève de la faim. Elle organise une réunion d'information dans sa maison. Terrorisés, ses proches voisins n'osent pas s'y rendre. L'un d'eux laissera ce mot dans sa boîte aux lettres: "Surtout ne parlez pas de nous personnellement, on nous a l'oeil." A l'issue de la rencontre, un comité de soutien est créé. Il s'intitule "
Une vacherie sans nom".
Depuis 2006, Joëlle Guillais n'écrit plus. Elle anime seulement des
ateliers d'écriture. Après l'eau et les végétaux, les pesticides s'en sont pris à sa plume. Et l'ont asséchée. Pour le moment.

LE PERCHE REND HOMMAGE A JOELLE GUILLAIS

Un article de Julien Cendres


Sociologue et docteur en histoire de la criminologie, Joëlle Guillais
est l’auteur de nombreux livres : La Chair de l’autre (le crime passionnel
au XIXe siècle), La Berthe (la lutte des classes et des sexes dans le
bocage), Agnès E. (la délinquance et la condition carcérale des
femmes), La Prime aux loups (la paysannerie sous l’Ancien Régime),
La Teinturerie (le téléphone rose), Barbie rousse (la mutation économique
de la société contemporaine), Mauvaises nouvelles
littéraires (l’engagement de l’écrivain et la liberté d’expression), etc.
Mais elle est aussi l’auteur d’un « crime » : une série romanesque à
grand succès (La Ferme des orages, Les Champs de la colère et
La Pesticide) décrivant le désastre écologique produit par un demisiècle
de politiques agricoles à courte vue – et comment les paysans,
attachés depuis toujours à apprivoiser autant qu’à valoriser la
nature, sont aujourd’hui incités à la détruire… Un crime qui vaut à cet
écrivain rebelle de subir, depuis plus de dix ans et dans l’indifférence
quasi-générale, les violences d’agriculteurs convaincus de devoir lui
faire entendre « raison » !
Femme, écrivain, folle : du pareil au même, tout mal considéré. Trop
régionale pour les médias parisiens, trop parisienne pour les médias
régionaux. Ses dernières nouvelles paraîtront bientôt dans la rubrique
des écrivains écrasés… Julien Cendres
© Martin Schreiber
mars
Pays du Perche hors-série 2011
font
qui 100 lePerche
Joëlle Guillais
La Poison des empoisonneurs


dimanche 24 octobre 2010

Une association culturelle pour résister à la barbarie agriculturelle

Beaucoup d’excuséEs, le 23 octobre, pour la réunion du comité de soutien à Joelle Guillais: la crainte de ne pas pouvoir abreuver son destrier automobile a été dissuasive.

Qu’à cela ne tienne. Les quelques-unEs qui se sont aventuréEs jusqu’au Puits étaient remontéEs.

En un rien de temps, une association a été créée, qui proclame dans ses statuts:
“Cette association a pour but :
de créer des événements culturels sur le lieu-dit "Le puits" à St-Mard de Réno; de préserver ce lieu et les activités de l'association de toutes nuisances par tous les moyens légaux, y compris judiciaires.”


Qu’on se le dise, on ne laissera pas le terrain à la barbarie agriculturelle !

Et voici quelques-une des animations proposées dans le désordre:
- Randonnée-découverte sur les chemins de mauvaises nouvelles littéraires.
- Conférence-débat sur les pesticides
- Découverte d’un atelier d’écriture
- L’art littéraire de la petite annonce
- La presse et l’information en milieu rural
- Quelle littérature pour la jeunesse

Vous pouvez proposer une animation. On en discutera.

Vous pouvez aussi adhérer. La cotisation est d’un euro ... minimum.

Une vacherie sans nom
Le Puits
61400 St Mard de Réno

L'interview de la romancière dans l'Hebdo Le Perche



Le Perche. Depuis la dernière altercation avec votre voisin, êtes-vous revenue dans le perche ?

Oui, quand on aime le Perche au point d’écrire des romans pour le partager avec d’autres, il est impensable de ne pas fouler la terre de ce pays si généreux qui m’inspire. Malheureusement à chaque fois que je remets les pieds dans cette maison, c’est pour constater que les nuisances continuent: risques d'incendie, rats, la gouttière qu'il ne veut pas réparer...

Des percherons ont été sensibilisés à votre action ; ils sont à vos côtés ; est-ce important de sentir des "locaux" se préoccuper de votre histoire ?

Les locaux ont toujours été à mes côtés. Certains restent discrets. L’affaire est trop politique. Eux aussi craignent les représailles. D'ailleurs, j'ai reçu quelques courriers de leur part qui attestent de leur peur de se montrer publiquement à mes côtés. Même s’ils s’y intéressent, ce n’est pas une affaire de Parisiens. Le seul Parisien que je connaisse qui soit partie prenante, c’est l’avocat de monsieur Guillochon.

Lors de la réunion du 23 octobre, vous allez discuter des actions de soutien ; en quelques mots, pouvez-vous en citer quelques-unes ?

Le comité de soutien a des projets, en effet, que je vais découvrir avec eux. Ils se sentent profondément concernés et ont très envie d'agir. De plus, ils m’apportent déjà un soutien moral, très important. Certaines personnes se sont chargées de tenir un blog sur cette affaire : http://unevacheriesansnom.blogspot.com/

Vous souhaitez créer une association dont l'objectif serait l'animation culturelle du perche qui aurait besoin de "sortir de la barbarie agriculturelle" ; qu'entendez-vous par là ?

La barbarie agriculturelle, consiste, pour un groupe de gens déterminés, et bien implantés dans de puissants réseaux agricoles, à user de leur pouvoir pour déstabiliser une femme, moi, qui plus est romancière et qui a osé dénoncer les défaillances du système paysan. Quelle bravoure ! Et quelle haine ! Ils ont ainsi dépensé leur énergie pour maintenir monsieur Guillochon dans cette situation au lieu de le conseiller de s’installer aux normes chez lui. Mais attention, je tiens à préciser une chose : Ce n'est pas moi qui veut créer une association, mais des soutiens locaux. Etant donné que la cohabitation est impossible avec notre voisin et qu'il n'est pas question de déserter le terrain, nous proposerons volontiers à cette asso de mettre cette maison à sa disposition pour tout événement culturel qu'elle voudra organiser.

Cela va-t-il au-delà de votre propre cas personnel ?

Oui Bien sûr, c'est d'ailleurs la raison pour laquelle des personnes veulent constituer un comité de soutien.
Moi , j’ai dénoncé dans mon livre La Ferme des orages la domination et la manipulation que certains hommes exercent sur le monde agricole, avec comme outil le mensonge et comme but, imposer leurs règles aux paysans qui n'en veulent plus. En effet ces hommes ont le pouvoir d’accorder des prêts, des terres, des subventions, alors les agriculteurs continuent à se taire. Mais, dès qu'ils le peuvent, ils viennent me témoigner leur souffrance. Ce sont les paysans qui me disent qu’ils se sentent soviétisés, pas moi , je n’ai fait que traduire les propos et les confidences qu'ils m’ont fait. Je suis leur romancière. Ni plus ni moins.


Le monde rural est-il en train de basculer ? Aujourd'hui, les campagnes ont changé ; l'agriculteur n'est plus un conservateur… mais il existe encore des poches de résistance, non ?

Il existe surtout un réseau de pouvoir qui écrase les gens et la démocratie. Or, je crains qu'avec la décentralisation, ces réseaux ne se renforcent. Mais vous avez raison, les choses bougent. A cet égard, les agriculteurs sont même d’une modernité qui nous dépassent. Ils veulent agir pour l’avenir. Mais comme vous dites, des hommes arriérés d’un autre âge, veulent croire qu’ils ont encore le pouvoir de faire n’importe quoi.

Les ateliers d'écriture, l'association… sont-ils une forme de thérapie ? le ressentez-vous comme cela ?

Les ateliers, l’association n’ont rien de thérapeutiques. Nous travaillons à la mémoire du Perche, à l’histoire du Perche pour les contemporains et les générations futures. Un travail très prenant mais passionnant. A défaut de retrouver le calme chez moi. J'espère un jour me remettre à écrire dans le Perche, de nouveaux romans, en hommage à ce beau pays. Quant à ce qui se passe ici à SAINT MARD DE RENO, eh bien , il ne sera pas possible de faire du passé table rase. La commune est concernée. On ne peut pas avoir de politique communale durable et accepter ce qui se passe ici.

mardi 12 octobre 2010

Réunion du comité de soutien à Joëlle Guillais

Bonjour,


Nous vous invitons à la première réunion générale du comité de soutien.


Nous vous proposons:
- de faire le point sur la situation au Puits;
- de discuter des actions de soutien;
- de la création d’une association (loi 1901) dont l’objectif serait l’animation culturelle de ce coin du Perche qui aurait bien besoin de sortir de la barbarie agriculturelle.


Rendez-vous à 14h le 23 octobre, au Puits, chez la famille Guillais, à St-Mard de Réno.

Alors, à bientôt...

mercredi 8 septembre 2010

Risques d'incendie: les Guillais écrivent à l'avocat de Rémy Guillochon

Joëlle et Emmanuel GUILLAIS
« Le Puits »
61400 SAINT MARD de RÉNO


Objet : risque incendie / assurance
Copie pour information :
- Monsieur Rémy Guillochon,
- Madame le Maire de Saint Mard de Réno,
- Monsieur le Sous-préfet de l’arrondissement de Mortagne,
- Monsieur le Directeur départemental des services d’incendie et de secours de l’Orne.


Maître,

Nous avons l’honneur d’appeler votre attention sur le risque fort de sinistre par incendie de notre patrimoine bâti et mobilier du fait de l’entrepôt de plusieurs tonnes de produits inflammables (paille et foin) dans le local utilisé, d’ailleurs de façon irrégulière, par monsieur Rémy Guillochon sur le site du « Puits » à St Mard de Réno.

En effet, comme la cour d'appel de Caen, l’a relaté dans son arrêt du 22 mai 2007 (… Attendu cependant que si M. GUILLOCHON peut exploiter cette stabulation …), ce local « serait » destiné à entretenir des animaux (bien que l’acte d’achat utilise le vocable de « hangar », donc destiné à l’entrepôt de matériel…), notre riverain lui, a trouvé une autre « vocation » à son bâtiment, le stockage de plusieurs tonnes de produits inflammables…

Ces éléments inflammables, impossible à circonscrire en cas d’incendie, séparés par un simple mur des annexes de ma maison et éloignés de quelques mètres de mon habitation, pourraient à tout moment par un effet « domino », provoquer un incendie avec toutes les conséquences pécuniaires pour votre client que je vous laisse imaginer, en l’absence de couverture effective par une assurance liée au risque précité…

De plus, l’absence de surveillance et de moyens de défense interne et externe contre l’incendie sur le site, la vraisemblable non conformité des installations électriques, la présence de matériaux en amiante-ciment constitutifs du bâtiment (tôles de couverture et bardage) et l’absence de moyens de contention des eaux d’extinction, sont de nature à favoriser la propagation d’un sinistre et la pollution des riverains et du milieu, eaux superficielles notamment.

Cette situation crée encore une fois un nouveau « trouble de voisinage » régulièrement sanctionné par les tribunaux (04-10362 Cass.civ. 2 24 février 2005).

Par ailleurs, vous n’êtes pas sans savoir il sévit dans la petite région une pratique nouvelle, l’incendie volontaire d’entrepôts de paille et fourrage, à Falaise et tout récemment à Argentan…Pourquoi pas dans le Perche… ?

C’est pourquoi, je vous demande de vouloir bien m’adresser dans les délais les meilleurs, une copie conforme d’un justificatif de police d’assurance valide associé à une étude prenant en compte la proximité immédiate de ma propriété, couvrant les risques inhérents à la modification apportée par monsieur Guillochon à l’usage du local qu’il exploite sur le site du « Puits » à St Mard de Réno.

Recevez, Maître, nos salutations.



Joëlle et Emmanuel GUILLAIS


Maître TIXIER Jean Luc
avocat associé
CMS Bureau Francis Lefebvre
1-3 Villa Emile Bergerat

92522 Neuilly-sur-seine

dimanche 27 juin 2010

L’occasion ratée de couper les jambes de la romancière - Ou comment un ancien élu prête main forte à Rémi Guillochon.

La lettre de la romancière
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Lundi 22 juillet 2010 à 10 heures sur la route : Je me tenais au bord du talus devant ma maison quand Maurice Aguinet est arrivé avec un tracteur. Je l’ai salué en lui demandant s’il se souvenait de toutes ses marques de soutien inconditionnel au pollueur.

En guise de réponse, Maurice Aguinet a mis en marche son tracteur équipé d'une débroussailleuse et je n'ai eu que le temps de reculer pour ne pas avoir les pieds coupés.

Visiblement, il y a des vérités qui sont désagréables à entendre.

Mais qui est Maurice Aguinet ? Dans ce temps-là, au début du XXIe siècle, Maurice Aguinet était maire de Loisail, agriculteur, et membre éminent de l'organisation professionnelle de l'agriculture "industrielle" (administrateur du Crédit agricole, entre autres.)

Un vendredi après midi de 2001, après mon dépôt de plainte contre les nuisances de Rémi Guillochon, il était venu à mon domicile pour m' "avertir" du risque de représailles de la part des paysans aux alentours si je maintenais ma plainte et d’un geste de la main, il avait pointé la colline où se trouve le Gaec de l’Etoile.

En 2002, monsieur le Sous Préfet de Mortagne, qui voulait se rendre compte du problème posé par les nuisances, était venu sur le site du Puits accompagné du maire de St-Mard de Réno. Et qui était là sans y être invité? Maurice Aguinet. Le même Maurice Aguinet qui avait ensuite suivi la visite du sous-préfet chez Rémi Guillochon. Sans doute pour "informer" le sous-préfet des "risques de représailles".

Un autre jour, je me suis rendue à un rendez-vous avec monsieur le Député de Mortagne, Jean Claude Lenoir en compagnie d’un agriculteur, témoin des agissements de monsieur Guillochon et d’un vétérinaire. Et qui a-t-on vu à l’entrée de la mairie de Mortagne? Monsieur Aguinet. Le hasard, parfois, vous joue de drôles de tours…

Rémi Guillochon n’est pas seulement soutenu, il est conseillé par des hommes et des femmes qui le manipulent.
S’il avait écouté monsieur Charuel directeur de la chambre d’agriculture et monsieur le sous préfet, s’il avait accepté les subventions en extra qu’on voulait lui donner, il serait actuellement chez lui dans sa ferme avec ses vaches. Mais probable qu’il s’ennuierait, c’est plus drôle de nuire aux autres.

jeudi 3 juin 2010

M. Guillochon pollueur : les coulisses d’un jugement

On a vu comment Rémi Guillochon avait été acquitté pour ses atteintes à l'environnement (“Les services publics établirent que M. Guillochon est un pollueur. Le tribunal de Mortagne répondit: et alors?”

Lors du procès, Rémi Guillochon, présenté par tous ses amis des syndicats agricoles comme un-modeste-ouvrier-agricole-salarié-qu’il-faut-aider-à-s’établir-à-son compte était défendu par un avocat d’un des plus prestigieux cabinets de France, sis à Neuilly, dont les services -on ne se lasse pas de s’en étonner- sont estimés à 600 euros de l’heure, le cabinet Francis Lefebvre.
Qui peut s’offrir un tel avocat de renommée internationale pour défenseur?
Rémi Guillochon ne serait-il pas le pauvre salarié agricole qu’il prétend être?
Il a refusé des subventions pour construire une stabulation aux normes près de chez lui, une stabulation qui ne lui aurait sans doute rien coûté puisque les Guillais lui rachetaient son hangar à un prix largement supérieur à celui du marché.
Si Rémi Guillochon est le modeste salarié qu’il prétend être, qui paie l’avocat qui est devenu un conseil permanent de M. Guillochon, cet avocat qui adresse une mise en demeure aux Guillais qui ont apposé une affichette de protestation devant leur maison (en 2009), qui n’hésite pas à faire des remontrances à des journalistes qui osent publier des articles qui lui déplaisent (en 2010), auquel Rémi Guillochon demande s’il doit autoriser les Guillais à changer une gouttière.
Mais oui! Cet avocat de grande renommée et de haute culture (Chargé d'enseignement à l'Université Paris I -Master 2 patrimoine immobilier et Master 2 urbanisme construction-, Chargé d’enseignement à l’Université Paris X –Nanterre -Master II Ingénierie immobilière-) a le temps de s’intéresser à la gouttière du voisin des vaches de M. Guillochon...

Autre surprise, lors de l’audience au tribunal de Mortagne, cet avocat de luxe avait pour chauffeur et guide Anne-Marie Guérin, alors secrétaire de mairie et future maire de St-Mard-de-Réno...

La romancière, elle, était défendue par un modeste avocat local spécialisé dans les divorces.

C’est à lui qu’avant l’audience, la présidente du tribunal a glissé : “Votre cliente, elle exagère pas un peu ?”

La cause n’était peut-être pas déjà entendue avant l’audience mais elle avait été déjà plaidée.

D’ailleurs, cette juge, alors que son tribunal était situé à 3 km de l’exploitation, n’estimera pas utile d’aller voir sur place si la romancière “exagérait un peu”.

Attitude à comparer avec celle du président de la Cour d’appel qui viendra en personne, avec sa greffière, de Caen jusqu’au hangar de St-Mard-de-Réno.

Il n’en dit évidemment rien mais les moyens gigantesques mis en oeuvre par M. Guillochon (l’implication du cabinet Francis Lefebvre), disproportionnés (l’enjeu étant la stabulation dans le hangar à 4000 euros dont les Guillais réclamait la fermeture en tant que stabulation), ont dû l’inciter à y regarder de plus près.
Ce transport sur les lieux est extrêmement rare: il y en eu 2 en 15 ans, ce qui en dit long sur la problématique présente.

Le tribunal de Mortagne avait absout le pollueur. La chambre civile de la cour d’appel de Caen, tout en étant liée par le jugement pénal, a quand même trouvé matière à sanctionner Rémi Guillochon, histoire de calmer un peu ses ardeurs belliqueuses à l’encontre des voisins de ses vaches.

Mais personne ne peut être dupe.

L’ objet du débat est ailleurs.
Là où quelques personnages locaux s’activent à chasser la romancière sous prétexte de maintien dans un hangar, qui est une insulte aux règlements sanitaires actuels, de pauvres vaches qui préféreraient être aux champs!

mercredi 2 juin 2010

Les services publics établirent que M. Guillochon est un pollueur. Le tribunal de Mortagne répondit: et alors?

Les services publics (gendarmerie, direction des services vétérinaires) avaient relevé 8 infractions à l’environnement provoquées par Rémi Guillochon.

Résumé: Après que le sous-préfet ait informé Rémi Guillochon de la non-conformité de son exploitation (notification du 8 Mars 2003: absence de déclaration de cette activité d'élevage classé, impossibilité de respecter les prescriptions qui lui sont opposables ainsi que la poursuite de l'élevage sur ce site constituent une infraction; Courrier 4 avril 2003: “l’installation agricole n'a pas été autorisée conformément à la réglementation relative aux installations classées pour la protection de l'environnement et qu'elle ne peut être régularisée compte tenu de sa situation (tiers situé à moins de 50 mètres de l'étable)”); après que le sous-préfet ait, pendant des mois, vainement tenté de négocier avec l’intéressé, en y associant chambre d’agriculture, syndicats agricoles, après lui avoir proposé subventions, permis de construire pour une stabulation neuve et aux normes (permis de construire déposé en mairie de Courgeon le 21 novembre 2003), Rémi Guillochon avait décidé de laisser ses vaches à la garde de l’écrivaine.

Las de ces provocations malveillantes, le sous-préfet avait donné le feu vert aux gendarmes, lesquels, le 28 décembre 2003, avaient transmis le procès verbal d’infractions au procureur qui avait décidé de poursuivre.

Eh bien, le 26 janvier 2005, le tribunal de Mortagne s’était déclaré impuissant face aux atteintes portées à l’environnement.

Voici les infractions transmises par les pouvoirs publics au procureur:

NON RESPECT D'UN REGLEMENT SANITAIRE DEPARTEMENTAL

1) Implantation d'un bâtiment renfermant des animaux à demeure ou en transit à proximité d'un point d'eau.

L'implantation est interdite:
- à moins de 35 mètres:
- des puits et forages,
- des sources,
- de toute installation souterraine ou semi-enterrée utilisée pour le stockage des
eaux, que ces dernières soient destinées à l'alimentation en eau potable ou à l'arrosage des cultures maraîchères,
- des rivières,
- des berges des cours d'eau;

(Contravention pénale de troisième classe.
Textes définissant l'infraction: r.s.d., art. 153-4
art.l.1311-1, art.l.1311-2 c.sante.pub. art.3 al.1 décret 73-502 du 21/05/1973.)

L’exploitation de Rémi Guillochon, si on peut appeler exploitation un hangar en tôles mal jointes et bâches de plastique volantes, est située à moins de 35 m d’un puits et d’une rivière.


2) Implantation d'un élevage d'animaux à moins de 50 mètres d'une habitation.
(Contravention pénale de troisième classe.

Textes définissant l'infraction: r.s.d., art. 153-4
art.l.1311-1, art.l.1311-2 c.sante.pub. art.3 al.1 décret 73-502 du 21/05/1973.
Textes réprimant l'infraction:
décret n° 73-502 du 21-05-1973, art. 3 , art.3 al. 1 decret 73-502 du 21/05/1973.)

L’habitation à moins de 50m est celle des Guillais.



3) Émission de bruit portant atteinte à la tranquillité du voisinage ou à la santé de l'homme.
(Contravention pénale de troisième classe
Textes définissant l'infraction:
c.s.p., art. r. 48-1 et r. 48-2, al. 1er
art.r.48-2 al.1, art.r.48-1 c.sante.pub.
Textes réprimant l'infraction: c.s.p, art. r. 48-2
art.r.48-2 c.sante.pub.)


4) Ecoulement émanant d'un bâtiment renfermant des animaux à demeure ou en transit vers un point d'eau situé à proximité.
(Contravention pénale de troisième classe
Textes définissant l'infraction: r.s.d., art. 153-2
art.l.1311-1, art.l.1311-2 c.sante.pub. art.3 al.1 décret 73-502 du 21/05/1973.
Textes réprimant l'infraction:
décret n° 73-502 du 21-05-1973, art.3 al. 1 décret 73-502 du 21/ds/1)

Les vaches étant enfermées de l’automne au printemps dans le hangar, l’écoulement s’écoule toujours. Personne n’a dit à Rémi Guillochon que les vaches adorent passer l’hiver dehors.

5) Dépôt de fumier à caractère permanent sur une aire non réglementaire.
(Contravention pénale de troisième classe
Textes définissant l'infraction: r.s.d., art. 155-2
art.l.1311-1, art .. l.1311-2 c.sante.pub. art.3 al.1 decret 73-502 du
21/05/1973.
Textes réprimant l'infraction:
Décret n° 73-502 du 21-05-1973, art. 3
art.3 al. 1 décret 73-502 du 21/05/1973.)

L’avantage du dépôt de fumier, c’est que l’odeur fait fuir la romancière qui mettait son nez dans les affaires peu ragoutantes de pesticides...

6) Ecoulement du contenu d'un ouvrage de stockage ou de traitement des urines et déjections recueillies sous forme de lisiers, des jus d'ensilage et eaux de lavage des logements d'animaux dans un ouvrage d'évacuation d'eaux pluviales, sur la voie publique, dans un cours d'eau ainsi que dans tout autre point d'eau abandonné ou non.
(Contravention pénale de troisième classe
Textes définissant l'infraction: r.s.d., art. 156
art.l.1311-1, art.l.1311-2 c.sante.pub. art.3 al.1 decret 73-502 du 21/05/1973.
Textes réprimant l'infraction:
dt 73-502, 21-05-1973, art. 3
art.3 al. 1 décret 73-502 du 21/05/1973.)

Ça s’écoule toujours.

7) Réalisation d'un silo non réglementaire destiné à la conservation par voie humide des aliments des animaux.
(Contravention pénale de troisième classe
Textes définissant l'infraction: r.s.d., art. 157-1
art.l.1311-1, art.l.1311-2 c.sante.pub. art.3 al.1 decret 73-502 du
21/05/1973.
textes réprimant l'infraction:
décret n° 73-502 du 21-05-1973, art. 3
art.3 al. 1 décret 73-502 du 21/05/1973.)

8) Implantation d'un silo destiné à la conservation par voie humide des aliments pour
animaux à proximité d'un point d'eau.

(Contravention pénale de troisième classe
Textes définissant l'infraction :r.s.d., art. 157-2
art.l.1311-1, art.l.1311-2 c.sante.pub. art.3 al.1 decret 73-502 du
21/05/1973.
Textes réprimant l'infraction:
Décret n° 73-502 du 21-05-1973, art. 3
art.3 al. 1 decret 73-502 du 21/05/1973.)


Implantation d'un silo aménagé destiné à la conservation par voie humide des
aliments pour animaux, à moins de 25 mètres d'une habitation.

(Contravention pénale de troisième classe
Textes définissant l'infraction : r.s.d., art. 157-2
art.l.1311-1, art.l.1311-2 c.sante.pub. art.3 al. 1 decret 73-502 du
21/05/1973.
Textes réprimant l'infraction:
Décret n° 73-502 du 21-05-1973, art. 3
art.3 al. 1 decret 73-502 du 21/05/1973.)

Impressionnant, n’est-ce pas?

Eh bien, les Guillais, la direction départementale des services vétérinaires, le sous-préfet et tous ceux qui, comme eux, croyaient que l’atteinte à l’environnement était devenu une infraction avaient tout faux.

Dans son jugement du 26 janvier 2005, le tribunal écrivait:

“Attendu que la citation vise des faits qui se seraient déroulés entre le 1er décembre 2000 et le 28 décembre 2003;”

Le 28 décembre est la date de transmission des PV de gendarmerie au procureur.

“Mais attendu que les contraventions commises avant le 17 mai 2002 ont fait l'objet d'une loi d'amnistie; qu'il y a donc lieu de constater l'amnistie des infractions commises avant le 17 mai 2002 ; ”

Admettons l’amnistie, mais entre le 17 mai 2002 et le 28 décembre 2003, il n’y pas eu d’amnistie. L’amnistie ne couvrirait que la période antérieure au 17 mai 2002. L’amnistie est un pouvoir régalien dont seul dispose le président de la République. Comment le tribunal peut-il prendre l’initiative d’ignorer des infractions commises entre le 17 mai 2002 et le 28 décembre 2003 sous prétexte d’amnistie antérieure ?

“Attendu qu'en ce qui concerne l'infraction d'émission de bruit portant atteinte à la tranquillité du voisinage ou à la santé de l’homme, les procès verbaux de constatation n'ont pas été établis conformément à la réglementation en vigueur et sont ainsi dénués de toute force probante: qu'il y a donc lieu de relaxer le prévenu de ce chef;”

En quoi la gendarmerie n’a-t-elle pas respecté de la législation en vigueur? Le chef a-t-il oublié de signer les PV? D’habitude, le tribunal motive ses affirmations, surtout si elles mettent en cause des actes officiels comme des procès-verbaux dressés par des services assermentés.

“Attendu que pour les huit autres infractions relevées du chef de non respect d'un règlement sanitaire départemental. il ressort de la lecture des textes que l'exploitation du prévenu ne relève pas du champs d'application des dits textes, notamment par ce que le bâtiment litigieux, qui n'a jamais cessé de recevoir une affectation pour l'élevage, pré-existait à la réglementation dont l'objet était expressément conçu pour s’appliquer aux nouvelles installations ; qu'en conséquence il y a lieu de relaxer le prévenu de ce chef ;

Circulez, il n’y a rien à voir!

On se pince très fort. L’administration a dressé des procès-verbaux pour 8 infraction au code de la santé publique et au règlement sanitaire départemental dont les sanctions sont énumérées dans un décret du 21 mai 1973.

Certes, en 1978, lors de la construction du hangar mitoyen, il n’était pas interdit de construire à moins de 35 m d’une habitation. Au demeurant, à l’époque ce n’était qu’une extension d’une même propriété agricole et non une propriété indépendante et le permis de construire concerne une stabulation libre, histoire d’être autorisé à abriter de temps en temps une ou deux vaches malades ou mettant bas.

Au moment de l’achat de leur maison, en 1988, et les années suivantes, le hangar mitoyen était exclusivement à usage de “hangar”. “Hangar”, c’est aussi l’objet qui figure sur le titre de propriété de Rémi Guillochon quand il l’a acheté en mars 2001 bien qu’il l’ait déjà utilisé en stabulation en tant que locataire déjà sans gêne et déjà objet de signalements à la gendarmerie. D’ailleurs, s’ils avaient été informé de la vente du hangar à M. Guillochon, les Guillais auraient pu la faire annuler tout à fait légalement.

Mais, à supposer que le bâtiment n’ait jamais cessé de recevoir une affectation pour l’élevage, cela autoriserait-il son propriétaire à l’utiliser n’importe comment ? Quels sont les textes qui permettraient de polluer impunément le puits de sa voisine et la rivière publique ? Mystère. Le jugement n’en cite aucun.

Donc Rémi Guillochon a été acquitté.

Toutefois, et bien que tenue par ce jugement, la Chambre civile de la Cour d’appel de Caen, qui jugeait sur une procédure incidente des Guillais, a estimé que l'agriculteur ne pouvait pas s’en tirer comme ça (Voir: Selon la cour d'appel de Caen, "M. GUILLOCHON a rendu impossible l'habitation des époux GUILLAIS").

Il n’en reste pas moins que, si Rémi Guillochon a mis la pédale douce, depuis l’arrêt de la cour d’appel, sur les nuisances les plus grossières, son exploitation n’est pas aux normes actuelles alors que toutes les facilités, y compris financières lui avaient été accordées pour avoir une installation correcte.

Il est vrai qu’une nouvelle installation aurait mis fin à ses possibilités de harcèlement de l’écrivaine...

Lire la suite...

samedi 29 mai 2010

Monsieur Guillochon : un agriculteur soucieux d’instaurer des relations durables avec son environnement

La lettre de la romancière
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Monsieur Guillochon est un homme avisé: il a choisi les journées les plus chaudes pour remuer le fumier stocké en limite de notre maison et notamment le samedi 22 mai. Ce jour-là, nous préparions l’anniversaire d’une vieille dame de 90 ans arrivée la veille qui rêvait, la pauvre, de se reposer dans notre jardin...

M. Guillochon, qui sait soigner ses voisins, nous gratifia en outre, pendant de longues heures, du bruit de moteur de son tracteur.

Nuisances olfactives et sonores, un bonheur pour tous!

mercredi 12 mai 2010

Rémi Guillochon emmène ses vaches aux champs mais laisse le fumier et les rats chez la romancière

La lettre de la romancière
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Bonjour chers amis

Monsieur Guillochon a mis ses vaches allaitantes dans ses champs.
Depuis le fumier stagne sous le hangar.
Des rats grimpent sur la façade de ma maison.
Maitre Corbeau de Neuilly qui défend si bien la cause de monsieur Guillochon
va peut être nous expliquer en quoi un bon voisin et un bon agriculteur décide
de laisser des tonnes de fumier contre le mur de l'habitation de Joelle Guillais
pendant des semaines ?
Pourquoi monsieur Guillochon engraisse des rats avec la nourriture des vaches sous le hangar et qu'il ne dératise pas ?

Monsieur Tixier, du grand cabinet d'avocat Francis Lefebvre, s'inquiète de la réputation de monsieur Guillochon , il a raison.
Trois témoins ont déjà constaté la présence des rats, et le fumier qui est là depuis un moment.

mardi 4 mai 2010

Selon la cour d'appel de Caen, "M. GUILLOCHON a rendu impossible l'habitation des époux GUILLAIS"

Extraits de l'arrêt du 22 mai 2007 de la cour d'appel de Caen, première chambre - section civile

(...) Attendu cependant que si M. GUILLOCHON peut exploiter cette stabulation, il doit quand même le faire dans le respect des voisins, et en tenant compte de cette maison d'habitation ancienne à proximité ;

Qu'il est possible que l'activité d'écrivain exercée par les époux GUILLAIS, par, notamment, la concentration et l'ouverture à l'inspiration qu'elle nécessite, entraîne une sensibilité plus aiguë ;

Mais que le voisinage avec le précédent exploitant n'avait pas généré de conflits ;

Qu'elle ne rendait donc pas le voisinage agricole impossible ;

Attendu que, même si cette activité n'était pas pénalement condamnable, il n'est pas contesté que M. GUILLOCHON avait installé son foin, sur une hauteur de plusieurs mètres, et une forme de mur constitué de rouleaux superposés, à proximité immédiate de la maison des époux GUILLAIS ;

Que, de même, il a pratiqué un ensilage, nécessairement nauséabond, dans un périmètre proche des époux GUILlAIS, même s'il affirme avoir cessé.

Que, si on ne peut lui reprocher d'exercer son activité agricole en sus d'un travail salarié, cela signifie nécessairement un regroupement du travail sur des périodes où beaucoup aspirent au calme ;

Que les photographies montrent que, pendant un certain temps, les vaches, si elles ne pouvaient normalement pas pénétrer sur le terrain GUILLAIS, pouvaient .passer fa tête au--dessus du mur seulement surmonté d'une bâche en plastique qui ne tenait pas toujours ;

Que M. Alain M. atteste que lors d'une réunion chez les époux GUILLAIS « Certaines personnes présentes à cette réunion ont été agressées verbalement, en même temps qu'Emmanuel GUILLAIS par les agriculteurs qui tentaient de remettre en place la simple bâche qui sépare la stabulation de ce que l'on peut considérer comme le bûcher des époux GUILLAIS » ;

Que. Mme G. A. atteste également de « bruits de machines du matin au soir, y compris le dimanche, agressivité verbale ... ».

Que Sylvie Aurélie M., nièce de Mme GUILLAIS, relate que le samedi 2 juillet 2005, « toute la journée sauf de 13 h à 14 h le tracteur n'a pas arrêté de manoeuvrer pour rentrer des balles de foin … le week-end suivant et samedi 9 juillet 2005 dès 7h 30, j'ai été de nouveau réveillée par le bruit du tracteur, il sortait les balles entrées le samedi précédent » .

Que M. C. atteste aussi des odeurs pestilentielles, du bruit obligeant à rentrer un soir de l'été 2003, et d'un matin de mars 2002 lors duquel « Emmanuel Guillais s'est plaint du bruit et le conducteur lui a répondu qu'il pouvait partir s'il n'était pas content » ;

Que Chantal M., soeur de Mme GUILLAIS atteste également d'odeurs pestilentielles et de bruits insupportables ;

Qu'il en est de même de M. Pierre D. qui relate un "barbecue" chez les GUILLAIS interrompu par les odeurs pestilentielIes et le bruit des machines agricoles ;

Que le dossier des époux GUILLAIS comprend peut-être des maladresses sur la distinction entre le lisier et le fumier soulignées par M. GUILLOCHON ;

Mais que ces éventuelles confusions n'affectent pas le résultat olfactif ;

Attendu de même que l'applicabilité d'une norme ou d'une autre au bruit provenant du tracteur, objet de discussion par M. GUILLOCHON, importe peu en l'état de l'amplitude horaire des activités reprochées ;

Attendu de même que les époux GUILLAIS versent aussi au dossier des photographies montrant le mauvais entretien de la parcelle immédiatement voisine et notamment l'empilage de foins roulés à proximité immédiate de leur maison ou sous le hangar lorsque les vaches ne s'y trouvent pas ;

Que l'ancien sous-préfet lui-même atteste « qu'après diverses tentatives de conciliation (en mon bureau, en réunion, par intervention en faveur de l'intéressé) ce fut toujours la même partie qui refusa toute concession ou amélioration. La mauvaise volonté pour sortir de l'impasse fut une des caractéristiques de l'éleveur au détriment du résident ».

Attendu que l'exploitation rurale. légitime, emporte ses nécessités ;

Que l'on ne peut cependant sur ce type d'exploitation avec des constructions de tubulures et des bardages de métal ondulé, avec une concentration d'animaux qui, mêmes limitée à 40 vaches allaitantes, excède ce qui existait avant la mécanisation, et qui se trouve à distance de l'habitation de l'exploitant, se référer à une tradition agricole ;

Attendu que, au résultat de cet ensemble de données, il apparaît que M. GUILLOCHON a rendu impossible l'habitation des époux GUILLAIS ;

Qu'il est vrai que, en stabulation libre, les vaches sont principalement présentes l'hiver, mais que les attestations versées au dossier montrent que les nuisances ont largement excèdé la période hivernale ;

Attendu de même qu'il est possible que les nuisances aient baissé depuis l'introduction de la procédure notamment d'appel;

Mais que les attestations montrent que pendant plusieurs années M.GUILLOCHON n'a montré aucun souci de ses voisins, exprimant que, s'ils n'étaient pas contents, ils pouvaient partir ;

Qu'ayant provoqué cette exaspération, des efforts ultérieurs ont pu passer inaperçus ;

Attendu que l'on peut retenir que, dans le cadre d'une activité protégée par l'article L 112-126 du Code de la Construction et de l'Habitation, Monsieur GUILLOCHON a excédé ce qu'autorise ce texte en laissant les vues désagréables et les produits les plus nauséabonds du côté de ses voisins, en émettant des bruits continus plusieurs heures durant sans prendre les précautions minimales, ni tenter de dialogue ;

mercredi 24 mars 2010

Comité de soutien à Joëlle Guillais: Les signataires

Déclaration du Comité de soutien

Annie ABADIE, retraitée de l'Inserm, 75005 Paris
Michele ARNONE, St-Cyr la Rosière
Barbara ALBECK, 75016 Paris
Olivier ARNAU, 06100 Nice
Naoko ASADA, étudiante, Montrouge 92
Djamila AMRANE, médecin radiologue, Montreuil (93)
Ali AMRANE, retraité (Education Nationale), Alger (Algérie)
Aziz AMRANE, professeur de violon, Cayenne
Guy BABIN, retraité cadre de l'administration hospitalière (chargé de cours - hygiéniste ARS), maire de Fontenay les Louvets.
Marie-Ange BABIN-MOREAU, cadre de l'administration hospitalière (directrice des soins), Fontenay les Louvets
Ariel BARRAUD-BRIENS, 61 190 Lignerolles
Yves BAILET, professeur des écoles, 06100 Nice
Didier BARROIS, Chargé de Ressources Humaines, 75014 Paris
Béatrice BARRET, attachée direction, Rouen
Carlos BEUTH, acteur-musicien-photographe, Cerrillos, Nouveau Mexique (USA)
Michèle BESNIER-DEVILLARD, journaliste, 61000 Alençon
Christine BERNARD-DEMARNE, 61260 L'Hermitiere
Alain BERNARD-DEMARNE, 61260 L'Hermitiere
Monique BAYLONGUE-HONDAÀ, Professeur de lettres classiques, 94300 Vincennes
Julien BOGORATZ, enseignant, 75003 Paris
Aurélia BURDIN, éducatrice sportive, 33520 Bruges
Lisbeth BERGER, 75011 Paris
laetitia BERGIRON, Professeur des écoles, 93230 Romainville
Agathe BERT, Retraitée, 75012 Paris
Brigitte BLOTTIERE, Vienne
Virginie BERNARD, 06000 Nice
Isabelle BERTUZZI, 77290 Mitry Mory
Ariane BOURRELIER, Directrice centre culturel, 75 020 Paris
Marie-Reine CASALI, Coordinatrice Passages de Témoins, Direction de la Culture, 14027 Caen cedex 9
Guadalupe CARBALLO, Assistante sociale, Pitres Granada (Espagne)
Julien CENDRES, écrivain, 61360, La Perrière
Jean-Claude COLLOT, Directeur honoraire de la Scène Nationale 61, 72 130 Moulins le Carbonnel
Louisa CHAMI, couturière, Alger (ALGERIE)
Ouali CHERBAL, Fonctionnaire Territorial, 93020 Gagny
Dominique CHAMBON, créateur, 75012 Paris
J.C. CHAREF, brocanteur, Rouen
Luc CHARPENTIER, professeur d'Art Dramatique, 61260 l'Hermitière
Armelle CHARPENTIER, Directrice de cours d'Art Dramatique, 61260 l'Hermitière
Alain COUTELLE, Retraité, Ancien libraire à Mamers, 72130 Asse le Boisne
Michèle CLEMENT, Retraitée, 75009 Paris
Brigitte CLEMENT, Commerçante, 75009 Paris
Laurence COHEN, médecin Cardio pédiatre, 28320 Ecrosnes
Didier COUCOULIS, enseignant EPS, 97220 Trinité
Serge CZARNA, Libéral, 75012 Paris
Arlette DUHAUTPAS, cadre de production, 92260 Fontenay aux Roses
Eberhart DREHER, Constructeur écologiste, Mecina Fondales Granada (Espagne)
Violaine DELAHAIS, Assistant - Group Marketing, 75008 Paris
Sonia Delahais, retraitée, 75016 Paris
Diane du PÉRIER, Service de presse, Editions Belfond, 75013 Paris
Jean et Alice Dival, paysans à la retraite, Flers,
Jean alice dival vous soutiennent dans votre combat bon courage
Marjorie DONATI, professeur des écoles, Carros
Olivier DUPEYRON - enseignant, 75020 Paris
Elise DORIZON, soigneuse de chevaux, Livaie
Leïla DORIZON, secrétaire médicale, Livaie
Martine DORIZON, mère au foyer, Livaie
W. Erick DORIZON, fonctionnaire d'État retraité (inspecteur des installations classées), ancien maire-adjoint, délégué communautaire CDC, titulaire de la médaille d'honneur régionale et départementale, officier du mérite agricole
Bertrand DELANGE, Alençon
Joël ELIOT, 61000 Alençon
Arnaud ELVASSORE, Animateur, Malakoff (92)
Kacem EL ANKAJARI, Commerçant, 75017 Paris
Maya El Khoury, Gérante de fonds obligataires (cadre finance), 75015 paris
Anani ETOH, Ingénieur en informatique, 94200 Ivry sur seine
Michèle ERB, 45430 Chécy
ERRO, artiste peintre, Paris 75 015
Fadhila EVANGELISTA, professeur des écoles retraitée, 75020 Paris
Sami EVANGELISTA, enseignant chercheur, Paris 20ème
Lorenzo EVANGELISTA, Ingenieur Informatique, Paris 12
Sylvianne EYNARD-MACHET, Enseignante, Paris 19ème
Danielle FAIVRE, retraitée, 97180 Ste-Anne - Guadeloupe
Edward FERRIS, Agent Immobilier, New York (USA)
Nicole FAURE, 75015 Paris
Leonie FOKING, Etudiante, Paris 15 ème
Marie Francoise FLOUZAT, infirmiere, 76150 Maromme
Francis GAFFIER, juriste, Salles la Source12330
Céline GARCIA, assistante sociale, 06100 Nice
Emmanuel GARNIER, cuisinier, 61000 Alençon .
Anne GAUVILLÉ, Chargée de communication, 75015 Paris
Jacques GERMERIE, notaire, 53370 Saint Pierre des Nids
Sabrina GIOVINO, Gérante Hôtellerie de plein air, 34190 Brissac
Romain GIRE, pédiatre, Fontainebleau
Blandine GRAVELIN, universitaire, 75014 Paris
Amélie GROSSMANN-ETOH, psychologue - Auteur, 94200 Ivry sur Seine
Gilbert GROSSMANN, Médecin généraliste, Ivry-sur-Seine 94200
Françoise GROSSMANN, psychologue clinicienne dans la fonction publique, Ivry-sur-Seine
Giulia GROSSMANN, étudiante, Paris 20
Matthias GROSSMANN, Etudiant, 94200 Ivry sur seine
Hélène GROSSMANN, retraitée, 75005 Paris
Jocelyne GROUSSELAS, Retraitée, Saint Cyr la Rosière
Marcelin GROUSSELAS, Retraité, Saint Cyr la Rosière
Estelle GUICHETEAU, mère au foyer, paris 14eme
Alain et Brigitte GOLAY, Peintres jardiniers, 18416 Busquistar Granada (Espagne)
Benoit GUYON, Médecin, 75005 Paris
Barbara GIORDANO LALANNE, ingénieur, 94 700 Maisons Alfort
Stéphanie GUEZ, réalisatrice, Paris
Barbara HANCK, Auberge de routards, 18415 Pitres Granada (Espagne)
Joyce HATA, Photographe, New York (USA)
André HEBBELINCK, Retraité, 35 190 Becherel
Chantal IFKER, Etudiante, 75015 Paris
Gérard IFKER, Etudiante, 75015 Paris
Nathalie ILIADIS, ETAPS, 34000 Montpellier
Alain JALABERT, retraité, Paris
Sylvie JULIEN, enseignante à la retraite, Saint Denis sur Sarthon
Jean-Claude et Danièle JACQUIN, retraités, 75009 Paris
Jean-Marc KELLER, Chef de projet informatique, 78510 Triel s/Seine
Laurence KLEJMAN, éditrice, 75012 Paris
Jacques LAFFITTE, psychologue, auteur, 61340 Préaux du Perche
Annie LARTIGUE, Professeur des écoles, 06100 Nice
Florence LAPIERRE, enseignante EPS, 97220 Trinité
Sébastien LETE, Musicien, 75020 PARIS
Françoise LECLERC, 92120 Montrouge
Alain LALANNE, 94 700 Maisons-Alfort
Blandine LEFEVRE, association La Voix des Femmes,14200 Hérouville St Clair
Paule LUNVEN, bibliothécaire, Paris
Louisa LE NEZET, 75016 Paris
Patrick Le NEZET, Avocat, Paris 16ème
Thierry MAGNIER, Editeur, 78410 Bouafle
Colette MEULEAU, Ancienne chargée de mission au C.N.R.S, Département des Antiquités Gréco-Romaines au Musée du Louvre, 75009 Paris
Christian MALLIER, Retraité, 16 460 Chenommet
Chantal MAURY, Directrice Commercial, 75016 Paris
Jean Pierre MATAILLET, Dentiste, PARIS 750108
Marie MARTIN GUYONET, metteure en scène, Ste Honorine la Chardonne
Sylvie MAURY, Surveillante, 75005 Paris
Bärbel MÜLLBACHER, graphiste, 78300 Poissy
Adalberto MULLER, Professeur, RDJ Brésil
Gérald MASSÉ, Journaliste, 28190 Villebon
Anne MOREAU, peintre, 16460 Chenommet
Nicole MOREAU, Retraitée, 28170 Thimert Gâtelles
Anne-Marie MORETTI, enseignante, 61300 L'Aigle.
Mireille NOBLE, psychologue clinicienne, Ivry (94)
Van Hai NGUYEN, Développeur, 44400 Rézé
Gaelle OSMOND, Secrétaire, 61290 Longny-au-Perche
Frédérique OSMOND, Aide-Soignante, 61290 Longny-au-Perche
Marie-Madeleine OSMOND, Agricultrice à la retraite, 61290 Longny-au-Perche
Christine OGUIC, 94170 Le Perreux
Leonie Carole ONDZAGHE, Etudiante, 75015 Paris
Gilles PARIS, Educateur, 75012 Paris
Pierrette PESCHEUX, retraitée, 61 110 Dorceau
Danièle PEREGO, 78290 Croissy sur Seine
Galatée PESTRE, Artiste bijoutière, 75004 Paris
Nicole PYLYSER, Infirmière, Rouen 76100
Djenane POIDATZ, 92100 Boulogne Billancourt
Chloé Radiguet - Auteur - Paris
Micheline RALLÉ, 61 190 Lignerolles
Jean-Paul ROCHER, Editeur, 75010 Paris
Hélène READ, Consultante en Evénements Culturels, 53600 Ste Gemmes le Robert
Justin READ, Directeur Financier d’un groupe industriel international, London (Royaume-Uni)
Gaelik RAZIMBAUD, Enseignant, PARIS
Danièle RAZIMBAUD, Retraité, 34130 Saint Aunès
Elodie RENARD, enseignante, paris
Florence ROCHEFORT, historienne, 75017 Paris,
Vincent ROBERT DIT GANIER, professeur, 93230 Romainville
Pascale RESCANIÈRES, Consultante en management, 84000 Avignon
François SIMON, journaliste, 35135 Chantepie
Bruno SANCHEZ, Cadre Supérieur, 75002 Paris,
Pierre SAMBRONI, 06000 Nice
Martin HM SCHREIBER, 61290 Les Menus
Jean-Yves SEGUY, 92320 Chatillon
Aline SCHAPIRA, Conseiller de l’emploi, Paris 18
Kasano TAKAMURA, 75015 Paris
Estelle THOMASSON, assistante maternelle, Goncelin 38 570
Monique TITAUX, journaliste, 61260 l'Hermitière
Alain URBAL, Lignerolles 61 190
Laurence VERDIER, artiste, 75003 Paris
Bertrand VERDIER, étudiant, 75015 Paris
Pascal VERDIER, dentiste, Luynes 37230
Dominique VERDIER, médecin, Luynes 37230
Patrick VAUGRAND, Ris-Orangis
Miriam VIRNA, Comédienne, Brésil
Anne VINCENT-BUFFAULT, Formatrice, 75018 Paris
Scarlett VADEPIED, 60110 Esches
Etienne VIGNES, Enseignant, 34130 Saint Aunes
Tifany VIGNES, Etudiante, Mende 48000.
Sarah WILLERT, syndicaliste, 61400 Mortagne-au-Perche
Anne WANONO, maître de conférence en langue et littérature médiévale à l'université Lyon2 Lumière, 75015 paris
Myriam WENIG RUBIS, Assistante, 75017 PARIS
Hedia ZANNAD, Professeur, Paris 75007
Gérard ZURIGUERA, 75 012 Paris

Voici quelques commentaires supplémentaires

"Je suis scandalisé que Joëlle Guillais, écrivaine, auteure de, entre autres, La Berthe, La ferme des orages, la Pesticide subisse les nuisances d'une exploitation agricole et les exactions des propriétaires de ladite exploitation.

Je regrette que la procédure judiciaire n’ait pas trouvé une solution acceptable à ce problème.

Je soutiens Joëlle Guillais et sa famille afin qu'elle puisse de nouveau écrire avec sérénité dans le cadre qu'elle s'est choisi.

Agriculteur est une profession qui mérite de la considération. Il est regrettable et affligeant que certains agriculteurs ne respectent pas les personnes qui vivent comme eux dans le monde rural.
Nous avons des droits, nous saurons faire respecter."
Bernard Beaudoing, 61400 Mortagne-au-Perche

"Nous venons par ce mail vous soutenir dans le combat que vous menez pour votre maison de l'Orne.
Quand l'agriculture respectera t'ellle l'environnement ? A quand la fin des nuisances mais aussi celle des pesticides et de la pollution agricole? C'est de notre devoir de citoyennne de vous soutenir ."
Sylvie BENAMOUR, cadre d'entreprise, et Elisabeth CHABIN, retraitée, Paris 75

"Pétition pour defendre le droit de vivre d une agriculture bio sans pesticides deverses dans nos cours d eau je suis temoin de la douleur des enfants pour combattre cette maladie appelee cancer peut etre qu un petit stage dans les milieu hospitalier les ferait reflechir."
Nicole Pylyser, infirmière, Rouen

"Mon grand père était un petit paysan breton qui respectait les autres, sa terre et la nature.
C’était un amoureux de la terre, pas un industriel agriculteur.
Car ces hommes et ils le savent, ont aussi des enfants, ils savent qu’ils sont en train de pourrir leur terre et leurs eaux.
Algues vertes, nitrates, porcheries………
Ils savent profondément qu’ils ont tort,
Mais ils sont esclaves d’un système et ils sont entêtés.
Un jour, ils protesteront, quand leurs enfants seront aussi malades
Quand leur bétail succombera.
Ils sauront alors qu’ils faisaient fausse route."
Philippe Petit, breton à Paris.

"Réagissons contre les barbares pollueurs, courage".
Christian Mallier, Retraité, 16 460 Chenommet

"Chère joelle guillais
je suis profondément touché par ce qui vous arrive.
Il y a 2 ans, nous nous sommes vus à Alençon
Je suis de tout coeur avec vous dans ce combat contre
la barbarie. Je fais partie de ces gens qui veulent vous garder en vie,
je suis de vos lecteurs et admirateurs.
Puissiez vous triompher de ces analphabètes qui ne savent pas ce qu'est le bonne littérature.
Le personnage qui vous rend la vie impossible ne mérite pas d'être considéré
comme un comme un être humain..
Je vous embrasse de tout coeur"
Bertrand Delange, Alençon


"Contre la pollution, les pesticides et pour la littérature, je soutiens Joëlle Guillais et sa famille"
Jacques Laffitte, Préaux du Perche

Michele Arnone, habitant à St.Cyr la Rosière soutient Joelle Guillais ,qui doit supporter des nuisances illégales et destructrices pour son travail, et sa santé, et les dénonce pour en avoir été témoin.

jeudi 21 janvier 2010

Déclaration du comité de soutien à Joelle Guillais

Nous sommes scandalisés que Joëlle Guillais, écrivaine, auteure de, entre autres, La Berthe, La Ferme des Orages, la Pesticide ait été obligée de quitter sa maison de Saint-Mard-de-Réno dans l’Orne à cause des nuisances d'une exploitation agricole hors normes et d'exactions des propriétaires de ladite exploitation.

Nous sommes choqués qu'à l'heure de la mobilisation écologico-climatique, un agriculteur puisse polluer depuis des années puits et ruisseau avec la complicité des autorités politiques et administratives.

Nous sommes indignés des méthodes mafieuses (menaces et violences) utilisées contre Joëlle Guillais pour la dissuader de revenir vivre dans sa maison du Perche.

Nous nous engageons à soutenir Joëlle Guillais et sa famille afin qu'elle puisse de nouveau écrire avec sérénité dans le cadre qu'elle s'est choisi :

Signatures à envoyer par email à comite.soutien.guillais@gmail.com (Merci d'indiquer vos Nom, Prénom, Qualité, Adresse, n° de téléphone (seuls les nom, prénom, qualité ou profession et nom de la commune seront publiés)

Les premiers signataires

vendredi 8 janvier 2010

la lettre de la romancière

Lettre aux amis qui sont venus chez moi le 5 décembre, et aux autres qui n'ont pas pu :

Premier janvier 2010. Moment des vœux.
Mon seul souhait serait de vivre en paix pour écrire le monde rural, ne plus vivre la souffrance de l’exil, la tristesse de la méchanceté de quelques individus qui veulent me chasser.
Ce qu’ils ont fait est laid. Et ce, pour une poignée de dollars… !
Mais désormais vous avez vu et compris ce que je m’évertuais à décrire, à raconter :
la pollution, la corruption, l’absurdité mais SURTOUT vous avez pris de face LA VIOLENCE qui m’est faite et qui pourrait tourner au drame.

« Si je te trouve en forêt , je vais te buter » !

Mon chien a fait les frais de cette dérive meurtrière. Une femme s’est jetée sur lui avec sa voiture pour l’écraser. Début en somme du passage à l’acte. Plainte déposée et non retenue pour faute de témoins.
Pour quelques dollars de plus dans le Perche…il est possible de se croire tout permis quand on peut s'offrir les services de l'un des plus prestigieux cabinets d'avocats de France, dont on estime l'heure de travail à 600 euros.

Le 5 décembre : Il m’a fallu un courage que vous ne soupçonnez probablement pas pour m’exposer ainsi de nouveau, mais il le fallait pour que vous sachiez LA VERITE
Comme il faudra dire le rôle et la complicité de chacun pour analyser ce « fait divers » et le replacer dans une réflexion sociale et politique plus globale.
LA FERME DES ORAGES, ce roman à l’origine de cette affaire serait-il en train de devenir un livre historique ?

Seule et à mains nues, j’ai fait une grève de la faim
- pour enlever cette boue qu’ils ont déversé dans le Puits et sur ma maison. Il faut avoir été victime d’injustice grave pour ne plus manger d’aliments. Les jours ont passé et des paroles revenaient comme celles de l’adjudant Chritian Jacq qui, une fois à la retraite, m’a contactée pour me dire : « Sachez madame que j’ai téléphoné à la mairie de Saint Mard de Réno, cela fait trente ans que je travaille dans ce département, je n’ai jamais vu cela , vous êtes tous des pourris , leur ai-je dit » ! dixit l’adjudant
Seule et à mains nues, j’ai fait une grève de la faim

- parce que cette maison, elle représente tout ce que je n’ai jamais eu ; c’est aussi mon atelier, mon usine,
Seule et à mains nues, j’ai fait une grève de la faim

- parce que je suis la fille de Pierre et de Louisette, de pauvres bougres d’Alençon qui ne me laisseront en héritage que quelques meubles, mais des valeurs qui n’ont pas de prix et qui m’ont permis de devenir joelle guillais , la romancière des paysans, je suis fière d’être leur fille. Comme je suis fière d’être « la fille de personne », je suis fière d’avoir défendu les paysans. Je suis un auteure plouc et tant mieux.
Seule et à mains nues, j’ai fait une grève de la faim
- Jour après jour, j’ai ramassé mes forces. J’ai fait cette réunion et cette grève comme on grimpe la côte de Médavy à vélo, je suis allée à bout de souffle. En danseuse, en funambule. En prenant beaucoup de risques.

Mais au bout du compte, vous êtes venus vous m’avez soutenue, vous m’écrivez de partout.


MERCI d’avoir déposé du soleil sur mes murs, vous avez ouvert les fenêtres de cette maison qui respire désormais comme moi.

VOILA , MON MEILLEUR AVOCAT, c’est l’opinion publique c'est-à-dire vous, paysans et autres, qui êtes venus et qui m’écrivez par exemple : « je vous confirme que certains des agriculteurs de ma commune, bien que mécontents de voir un membre de leur profession mis en cause, reconnaissent en privé qu'il faut mettre fin à certains abus »

Voilà ce que de plus en plus de gens pensent. Ils ne veulent plus de cette affaire qui salit une société, un pays.